Aujourd'hui plus que jamais, la Journée internationale des droits des femmes doit être une journée de protestation. Les droits des femmes, des minorités et de la communauté LGBT+ font l'objet d'attaques directes et sans retenue de la part des gouvernements autoritaires et des démocraties populistes.
C'est le retour de bâton tant redouté, quoique parfaitement prévisible dans le contexte des crises multiples provoquées par les effets dévastateurs des politiques d'austérité, de la crise climatique, des bouleversements technologiques et de la montée du militarisme. Ces renversements de politiques sont en train de passer au rouleau compresseur nos droits; bientôt, les droits et les acquis des luttes sociales seront écrasés si nous ne ripostons pas.
Le 8 mars, nous devons être plus combatives et combatifs que jamais et affirmer haut et fort que nous ne laisserons pas faire. Malgré des années de législation sur l'égalité, l'égalité entre les femmes et les hommes est loin d'être atteinte ; elle reste une chimère dans de nombreux pays. Toutes les organisations qui luttent toute l'année pour l'égalité, toutes les personnes qui aspirent à vivre dans une société démocratique basée sur la justice sociale, économique et environnementale doivent se battre pour cela. Seules de telles sociétés peuvent garantir le bien commun, la paix, la protection de l'environnement, le développement et l'autonomisation de tous, ainsi qu'une prospérité économique et sociale durable.
Il n'y a pas de victoire permanente, il n'y a que des luttes permanentes. Notre mot d'ordre doit être "organiser, organiser et organiser", tant dans l'économie formelle que dans l'économie informelle. Il est urgent d'intensifier les programmes d'éducation syndicale et à l'égalité, d'inscrire dans les conventions collectives les droits qui permettent de progresser vers l'égalité et de lutter contre toutes les formes de discrimination. Nous devons renforcer et élargir nos réseaux de solidarité et en développer d'autres pour être actives et actifs sur tous les fronts de la lutte.