Publié : 03/04/2025

Retirer le droit de se syndiquer et de négocier collectivement à plus d'un million de travailleurs-euses au sein du gouvernement fédéral des États-Unis n'est rien de moins qu'un démantèlement explicite des syndicats et un acte de représailles vindicatif du président Trump contre une main-d'œuvre dévouée et engagée, a déclaré le Council of Global Unions dans un communiqué en début de semaine.

Cette attaque contre les droits des travailleurs-euses n'est que la dernière d'une série d'attaques menées par le président Trump et un milliardaire non élu qui cherchent non seulement à détruire le mouvement syndical américain, mais aussi à attaquer les droits des travailleurs-euses dans le monde entier. Au cours de ses deux premiers mois au pouvoir, Trump a déjà renvoyé le président par intérim du National Labor Relations Board des États-Unis, le laissant sans quorum pour sanctionner les employeurs qui violent la loi lorsqu'ils luttent contre la syndicalisation.

"Le retour d'une administration Trump aux États-Unis constitue une menace majeure pour les syndicats et les droits des travailleurs-euses", a déclaré Kristjan Bragason, secrétaire général par intérim de l'UITA. L'UITA est membre du Conseil des syndicats mondiaux, qui représente plus de 200 millions de travailleurs-euses dans le monde par l'intermédiaire de la Confédération syndicale internationale, des Fédérations syndicales internationales et de la Commission syndicale consultative auprès de l'OCDE.

La déclaration du groupement Global Unions met également en garde contre les conséquences de la suppression du financement du Bureau des affaires internationales du travail du ministère américain du Travail, qui s'est efforcé de garantir des lieux de travail sûrs et la protection des droits humains tout au long des chaînes d'approvisionnement mondiales. De telles réductions, "un cadeau aux dictateurs et aux élites milliardaires", nuiraient aux travailleurs-euses les plus vulnérables dans le monde, a prédit la déclaration.

Les syndicats mondiaux se sont engagés à combattre les actions de l'administration Trump et toutes les attaques contre les travailleurs-euses et leurs syndicats.

"Nous devons être solidaires des travailleurs-euses et de nos affiliées aux États-Unis. C'est un combat que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre", a déclaré M. Bragason.

Nous devons être solidaires des travailleurs-euses et de nos affiliés aux États-Unis. C'est un combat que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre.
Kristjan Bragason, secrétaire général par intérim de l'UITA