Le 3 avril, 89 signataires - dont l'UITA - ont lancé une pétition adressée à la Société financière internationale (SFI) et à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), exigeant une action urgente pour remédier aux graves préjudices infligés aux travailleurs-euses et aux communautés par Indorama Agro, une entreprise de production de coton en Ouzbékistan qui a reçu un financement de 130 millions de dollars de la part de ces deux institutions.
Ces travailleurs ont lutté pendant des années pour obtenir le droit de former leur propre syndicat indépendant, mais toutes leurs tentatives ont été étouffées par la direction d'Indorama Agro, tandis que la SFI et la BERD ont continuellement ignoré toute communication sur les violations des droits de l'homme dans les opérations d'Indorama. En novembre 2024, l'UITA a déposé une plainte auprès du Comité de la liberté syndicale de l'Organisation internationale du travail pour soutenir les travailleurs d'Indorama.
"Nous demandons au gouvernement ouzbek d'enquêter sur les cas d'interventions de fonctionnaires, de syndicats d'État et de dirigeant-e-s d'entreprise dans les affaires syndicales", a déclaré Kristjan Bragason, secrétaire général par intérim de l'UITA. "L'Ouzbékistan doit prendre les mesures nécessaires pour permettre l'enregistrement et le fonctionnement indépendant des syndicats, à commencer par le syndicat des travailleurs-euses d'Indorama.